VACANTIS APOSTOLICAE SEDIS

"Quod si ex Ecclesiae voluntate et praescripto eadem aliquando fuerit necessaria ad valorem quoque." "Ipsum Suprema Nostra auctoritate nullum et irritum declaramus."

PROFETAS DE FALSEDAD, HIJOS DEL DIABLO


Mons. Marie-Nicolas-Silvestre Guillon
Obispo de Marruecos

Tales son los hombres que, desafiando las reglas establecidas por el legislador divino, se inmiscuyen por propia voluntad y sin misión en las funciones del santo ministerio, profetas de falsedad, en quienes el Señor no puede reconocer sus órganos. Después de haber desertado de la fuente de agua viva, se atreven a prometer los beneficios del agua pura y salutífera; sí, para contaminar, no para lavar a los que se bañan en ella, para llenar sus iniquidades, no para purificarse, para tomar de ella el sello de hijos del diablo, no de hijos de Dios. Nacidos de la mentira, ¿cómo pueden tener acceso a las promesas de la verdad? Nacidos en el seno de la perfidia y de la infidelidad, están muertos a la fe. Para ellos no hay paz, porque han quebrantado la paz del Señor. Quien no se aferra a la unidad piensa que tiene fe. Quien se rebela contra la Iglesia pretende estar en la Iglesia, desafiando las palabras del Apóstol, cuando declara que sólo hay un Señor, una fe, un bautismo y un Dios.
 (A esta fuente de maldad Tertuliano añade otras aún más profundas. Como San Cipriano, atribuye su origen común a la envidia secreta del diablo, cuyo oficio es, dice, robar a los hombres la verdad, y falsificar nuestra santa religión para degradarla. Fue él quien inspiró a todos los heresiarcas. Como padre de la idolatría, no es menos padre de la mentira: y la herejía no difiere en esencia de la idolatría, puesto que tienen el mismo autor, que las formó a ambas a partir del mismo designio).

Tels sont ces hommes qui, au mépris des règles établies par le divin législateur, s'ingèrent d'eux-mêmes et sans mission dans les fonctions du saint ministère, prophètes de mensonge, dans qui le Seigneur ne saurait reconnaître ses organes. Après qu'ils ont déserté la source d'eau vive, ils osent promettre les bienfaits d'une eau pure et salutaire ; oui, pour souiller, non pour laver ceux qui s'y baignent, pour combler leurs iniquités, non pour s'en purifier, pour y prendre le sceau d'enfants du démon, non celui d'enfants de Dieu. Enfantés par le mensonge, comment seraient-ils accessibles aux promesses de la vérité ? Nés au sein de la perfidie et de l'infidélité, ils sont morts à la foi. Pour eux point de paix, puisqu'ils ont rompu la paix du Seigneur. Eh quoi ! celui qui ne tient pas à l'unité se croirait avoir la foi ! Qui se met en révolte contre l'Église se prétendrait être dans l'Eglise, au mépris des paroles de l'Apôtre, quand il déclare qu'il n'y a qu'un Seigneur, qu'une foi, qu'un baptême, qu'un Dieu !
 (A cette source du mal Tertullien en ajoute d'autres encore plus profondes. Comme saint Cyprien, il en rapporte la commune origine à la secrète envie du démon, dont l'office est, dit-il, de dérober aux hommes la vérité, et de contrefaire notre sainte religion pour l'avilir. C'est lui qui a inspiré tous les hérésiarques. Père de l'idolâtrie, il n'est pas moins le père du mensonge : or l'hérésie ne diffère pas au fond de l'idolâtrie, puisqu'elles ont le même auteur, qui les a formées toutes deux sur le même dessein.)



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